René Ménard - Heraclès et le lion de Némée


Émile-René Ménard (1860-1930). Heraclès et le lion de Némée. Huile sur carton. © Cliché Ph. Ader

Le Bassin méditerranéen était le domaine de René Ménard : la Sicile découverte pour son voyage de noces en 1898, puis la Palestine, le Maroc et l'Egypte étaient ses terres d'élection. Ce n'est qu'en 1902 qu'il foula le sol grec, dont les divinités inspirèrent toute une partie de son œuvre. Les antiques rivages du pourtour méditerranéen lui fournissaient un répertoire inépuisable de motifs qu'il notait sur ses carnets de croquis. Ces études possédaient déjà cette qualité unique de lumière dont Ménard avait le secret. Ce n'est qu'au retour en France qu'il transcrivait ses essais dans son atelier de la place du Panthéon ou quelques années plus tard, dans celui du boulevard Montparnasse.
L’artiste choisit ici de représenter l’un des héros de la mythologie grecque, le demi-dieu Héraclès (Hercule chez les Romains), fils de Zeus et d’Alcmène. Doté d’une force exceptionnelle, mais victime d’une malédiction qui en a fait le meurtrier de sa femme et de ses enfants, il se vit imposer comme épreuve douze travaux surhumains. Le premier des douze travaux d’Hercule (Héraclès) fut de tuer un lion qui semait la terreur dans la région de Némée. La peau du fauve étant impénétrable aux flèches, le héros frappe la bête de sa massue, puis l’étouffe. Il en rapportera la fourrure pour preuve de son exploit.